L’insaisissable logique de ma vie de Benjamin Alire Sáenz

l'insaisissable logique de ma vie

Sal mène une vie paisible et sans histoires, dans une famille moitié mexicaine, moitié américaine. Mais tout bascule le jour de sa rentrée en terminale. Pour défendre l’honneur de son père adoptif, il sort les poings et frappe. Surprise, colère, satisfaction, culpabilité se bousculent dans la tête du jeune homme, qui se met à douter de tout, même de sa propre identité. Alors, avec l’aide de Sam, sa meilleure amie, et de son père, Sal va tenter de comprendre l’insaisissable logique de sa vie.

Auteur : Benjamin Alire Sáenz

Edition :  Pocket Jeunesse

Date de sortie :  16 juin 2018

Prix : 17,90 € voir sur Amazon

512 pages

ce que j'en pense 2

Une belle histoire pleine de poésie…

L’histoire

Dans ce roman, nous suivons Salvador qui a été adopté après avoir perdu sa mère à l’âge de 3 ans par le meilleur ami de celui-ci. Il vit donc dans au sein d’une famille mexicaine avec son père homosexuel. Accompagné de ses deux amis, Samantha et Fito, il va traverser bien des épreuves et s’interroger sur le manque de logique des événements de sa vie…

Mon avis

Que dire, j’ai adoré ce roman !

Benjamin Alire Sáenz nous raconte des personnages dans un quotidien pas toujours facile avec de nombreux événements de vie. Il n’y a pas de réelle intrigue ni de grandes péripéties. Ce roman, c’est un roman sur la vie en elle-même et l’auteur arrive à nous faire réfléchir sur l’insaisissable logique de notre propre vie.

J’ai vraiment lu ce roman comme une quête initiatique. Les trois adolescents passent par des difficultés terribles et nous interrogent sur notre propre vécu. Des thèmes importants sont abordés : la famille et notamment les familles monoparentales et l’adoption, l’homosexualité, l’amitié, le deuil, le chagrin, l’identité, l’addiction. J’ai adoré la façon d’aborder certains thèmes. Salvador est en pleine quête d’identité, ce qui est totalement normal à son âge. Mais il est aussi tiraillé par des questionnements qu’il ne partage pas forcément avec ses deux amis. Il ne connaît pas son père biologique et peut être amené à s’interroger sur certains chamboulements. Viennent-ils de sa propre personnalité ou d’une hérédité ?

Mais encore…

Mon personnage favori dans cette historie a été le père de Salvador, Vicente. Doux et protecteur, il est un véritable moteur pour ces trois enfants et leur permet de garder le cap en toute circonstance. Réfléchi et rêveur, il a le sens du sacrifice pour son enfant et il m’a beaucoup touché. Quelle force, quelle image paternelle !

De plus, j’ai beaucoup apprécié m’immiscer dans cette famille mexicaine très sympathique. J’ai été très touchée par la grand-mère de Salvador appelée Mima. Elle m’a vraiment rappelée la relation que je peux avoir avec ma grand-mère, une petite mamie parfaite ! Le fait que Salvador soit adopté par une famille mexicaine a aussi son importance et j’ai beaucoup apprécié ce côté-là de l’histoire !

J’ai vraiment été touchée par ces trois adolescents qui se soutiennent dans toutes les difficultés terribles qu’ils vont rencontrer, quoi qu’ils adviennent. De plus, j’ai beaucoup aimé suivre leur évolution au contact du chagrin, de la douleur, de la perte, mais aussi de l’amour et du soutien de leurs proches. Ils sont en pleine quête d’identité alors qu’ils sont confrontés à une vie qui ne les épargne pas et évoluent en conséquence.

Les réflexions psychologiques m’ont beaucoup fait réfléchir et certains événements m’ont émue aux larmes. L’histoire de ces trois adolescents, c’est votre histoire, c’est aussi mon histoire. Leur vie ne peut que faire écho à certains éléments de notre propre vie. On ne peut qu’être touché par un tel roman !

Conclusion

Benjamin Alire Sáenz nous entraîne dans un véritable tourbillon d’émotions en utilisant des éléments du quotidien de chacun. Les personnages sont forts et l’on s’interroge à notre tour sur le manque total de logique de notre propre vie. Dans ce roman, il n’y a pas de grande aventure sinon la plus belle de toute : la vie elle-même. Un très beau roman que je ne suis pas prête d’oublier !

mes petits coups de coeur

un petit mot pour la fin 2

Je savais pourquoi les gens avaient peur de l’avenir. Parce que l’avenir ne ressemblerait pas au passé. C’était effrayant.


Tout le monde a éclaté de rire. Mon père, mes oncles et mes tantes, s’il y avait une chose qu’ils savaient faire, c’était rire. Mon père appelait ce type de comportement siffler dans le noir. J’imagine que quand on se retrouve dans le noir, autant siffler. Le jour finirait par laisser place à l’obscurité. Le soleil se levait, puis se couchait. Et on était de nouveau dans le noir. Si on ne sifflait pas, le silence et l’obscurité vous engloutissaient.
Sauf que je ne savais pas siffler. j’allais devoir apprendre.


Quelqu’un peut m’expliquer cette logique ? Mais bon, quelle était la logique de l’amour ? Y avait-il une logique à une mort dans un accident ? Y avait-il une logique au cancer ? Quelle était la logique de la vie ? Je finissais par croire que le cœur humain avec une logique insaisissable.

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