À Yardam, la folie est sexuellement transmissible. La population est piégée par la quarantaine dans l’espoir d’endiguer l’épidémie. Porteur du virus, Kazan se débat avec ses démons au point qu’il ne sait plus s’il les aime ou s’il les hait. Le salut viendra-t-il de ce couple de médecins étrangers venus s’enfermer volontairement dans la cité pour trouver un remède au terrible mal qui s’étend entre ses murs ?
Auteur : Aurélie Wellenstein
Edition : Scrineo
Date de sortie : 19 mars 2020
Prix : 20 € voir sur Amazon
480 pages
Un roman sur la folie qui ne m’a pas séduite…
Mon avis
Dans cette histoire, nous suivons Kazan, un jeune homme habitant Yardam. Il va rencontrer deux médecins étrangers, Nadja et Feliks, qui tentent de venir découvrir les secrets d’une bien étrange maladie…
En effet, les habitants de Yardam se transforment petit à petit en « coquilles » et d’autres deviennent totalement fous à tuer tout le monde avant de se suicider…
J’étais vraiment très enthousiaste car j’avais adoré Mers Mortes et malheureusement je n’ai pas réussi à retrouver un univers aux multiples messages importants… Dans ce roman de fantasy, l’univers est extrêmement limité. En effet, on se trouve dans une ville en quarantaine semblant un peu médiévale, mais on ne sait absolument rien du monde extérieur. J’ai trouvé que cet univers était peu décrit et que cela manquait de profondeur pour réellement m’y intégrer.
J’ai cependant trouvé le thème de la folie intéressant dans le sens où les personnages sont bien décrits, à la fois vraiment parasités et cruellement angoissés. De plus, la folie liée au virus est aussi totalement exacerbée par celle liée à la vie en huis clos pendant une longue période…
Malheureusement, je n’ai pas trouvé les personnages attachants, même si au début la noirceur de Kazan m’avait bien intriguée, j’ai trouvé que ça devenait un peu redondant. On se retrouve face à un psychopathe sombre qui ne fait vraiment rien pour qu’on l’apprécie et qu’on n’adore pas forcément détester… Je ne me souviens pas avoir déjà souhaité la mort d’un personnage principal avant ce roman ! Malgré cela, j’ai bien aimé son évolution au contact des autres protagonistes.
Enfin, concernant l’intrigue, même si la maladie était intéressante à découvrir au départ, j’ai trouvé que l’on tournait rapidement en rond dans une intrigue assez creuse sans réel retournement de situation. Il y a peu de surprises et pas mal de longueurs et j’ai trouvé que le tout manquait de profondeur. Beaucoup de scènes m’ont semblé inutiles. J’ai eu l’impression que c’était de la violence pour de la violence, des scènes de sexe glauques juste pour augmenter le côté glauque qui avait déjà atteint pour moi son paroxysme… J’aurais par exemple apprécié un certain développement au niveau des monstres de la psyché de Kazan qui s’apprivoisent petit à petit. Les thèmes de l’inconscient, du passé, des remords ou même des traumatismes auraient pu être bien plus approfondis par le biais de cette maladie et je pense que l’histoire en aurait été subjuguée et pas uniquement réduite à une succession de scènes de violence et de sexe glauques.
Je dirais donc que ce roman est de ceux qui va diviser les troupes. Je pense qu’on ne peut pas rester sur un avis moyen le concernant, soit on l’adore et on adhère totalement, soit on ne l’apprécie pas. Malheureusement, j’ai atterri bien malgré moi dans la seconde catégorie, malgré la plume d’Aurélie que j’aime toujours autant et le postulat de départ qui m’intéressait beaucoup…
Conclusion
Yardam ne peut pas laisser de marbre et je pense qu’il sera de ces romans qui déchaînent les passions dans un sens comme dans l’autre. J’ai malheureusement été très déçue par ce roman et je n’ai vraiment pas apprécié ce que j’y ai trouvé…