
A 31 ans, Elise vit recluse dans son chagrin. Quelle idée saugrenue a eue son mari de mourir sans prévenir alors qu’elle était enceinte de leur premier enfant ? Depuis ce jour, son fils est la seule chose qui la tienne en vie, ou presque. Dans le quartier parisien où tout lui rappelle la présence de l’homme de sa vie, elle cultive sa solitude au gré de routines farouchement entretenues : les visites au cimetière le mardi, les promenades au square avec son petit garçon, les siestes partagées l’après-midi… Pourtant, quand sa vieille voisine Manou lui tend les clés de sa maison sur la côte atlantique, Elise consent à y délocaliser sa tristesse. A Pornic, son appétit de solitude va vite se trouver contrarié : un colocataire inattendu s’invite à la villa, avec lequel la jeune femme est contrainte de cohabiter.
Auteur: Marion McGuinness
Edition : Eyrolles
Date de sortie : 13 juin 2019
Prix : 16 € voir sur Amazon
304 pages
Je remercie les éditions Eyrolles pour l’envoi de ce roman !
Une histoire bouleversante…
L’histoire
Dans ce roman, nous suivons Elise un an après le décès de son mari. Elle (sur)vit avec le fils qu’il lui a laissé et est tout à fait isolée de tout.
Au contact de l’une de ses voisines et surtout grâce à sa proposition de vacances dans sa maison au bord de la mer, elle va réapprendre à vivre seule et s’ouvrir peu à peu.
Mon avis
Je suis vraiment ravie d’avoir eu l’occasion de découvrir ce roman que je n’avais pas remarqué au départ.
En effet, j’ai été vraiment très touchée par le personnage principal et le syndrome dépressif qui l’affecte, totalement réactionnel au décès prématuré de son mari. Toutes les caractéristiques sont réunies pour réjouir la psychiatre en moi. Elise est totalement ralentie, tout comme le récit dans une première partie très bien explorée. L’isolement social et familial est réel, les idées suicidaires fluctuantes, et elle ne tient que pour ce petit être qu’il a bien fallu mettre au monde même si ce dernier s’est totalement écroulé autour d’elle quelques mois auparavant.
N’ayant plus rien à perdre (en dehors de son petit bout de chou bien sur), elle se lance dans l’aventure des vacances, pour le changer d’air. Elle va se retrouver coincée avec un colocataire qu’elle n’attendait pas à cause (grâce?) aux manigances de sa vieille voisine.
Au contact de la mer, mais aussi au contact de ce beau jeune homme profondément brisé, elle va peu à peu réapprendre à vivre et à sourire. On va découvrir cette belle région sur la côte atlantique et les habitants attachants de Pornic.
L’évolution d’Elise n’est pas trop rapide et on ressent toutes les luttes intérieures qui sont les siennes. J’ai été particulièrement touchée par les différents personnages qui expérimentent un processus de deuil dans ce récit et j’ai même réussi à avoir une petite larme à l’œil sur la fin. J’ai été émue, j’ai été touchée, et je ne peux que vous en conseiller la lecture. Bien sur, le dénouement est prévisible et je n’ai pas été réellement surprise par ce roman. Mais c’est la qualité de la plume et toutes les émotions par lesquelles l’auteure nous fait passer qui en font tout son charme.
Conclusion
Égarer la tristesse est une histoire bouleversante qui m’a beaucoup touchée. J’ai adoré les personnages très attachants, tout autant que leurs failles. J’ai apprécié le dénouement qui prend le temps de se mettre en place sans brûler les étapes et j’ai été totalement conquise par les différentes réflexions exposées. Je vous conseille de découvrir ce roman sans tarder !