
Mon avis sur Fake ! Fake ! Fake ! de Zoë Beck paru aux éditions Milan dans la collection Macadam.
Auteur : Zoë Beck
Edition : Milan
Date de sortie : 6 janvier 2016
Prix : 12.50 € voir sur Amazon
218 pages
Résumé de Fake ! Fake ! Fake ! de Zoë Beck
Un prénom pourri, des chaussures taille 49 : Edvard, 14 ans, pas un poil sur le torse, est mal parti pour séduire Constance. Alors, sur Facebook, il devient Jason, Américain en voyage scolaire. La belle croque à l’hameçon et en demande toujours plus. De mensonge en mensonge, la machine s’emballe…
Un roman qui fait réfléchir sur l’adolescence et tous les soucis que cette période peut engendrer…
Nous suivons le jeune Edvard (oui, avec un v) qui est l’archétype même de l’adolescent constamment insatisfait. Ses pieds sont trop grands, il a grandi trop vite et sa voix mue trop lentement… Et ne parlons même pas des poils de son torse: inexistants !
Edvard est donc en pleine puberté, en pleine transformation, et ça ne va pas assez vite, ou alors trop vite, il ne sait plus bien, il s’y perd même un peu lui-même. Ce qui est certain, c’est que comme tout bon adolescent qui se respecte, il passe par une phase où il a très peu confiance en lui. Et ça, ça ne l’aide pas beaucoup pour aller vers les filles. Du coup, il invente un personnage qu’il fait passer pour une personne réelle : Jason. Celui-ci est tout ce qu’Edvard n’est pas, il a un Facebook et la jolie Constance, dont Edvard est fou amoureux, l’a même accepté dans ses amis. Jason est une manière pour Edvard de toucher du bout du doigt Constance qui daigne à peine le saluer lorsqu’il la croise. Jason lui permet de prendre confiance en lui: c’est le Edvard qui réussit, qui croit en ce qu’il fait, qui a une vie trépidante, fascinante.
Au premier abord, j’avais bien sur été attirée par la couverture que j’aime beaucoup mais aussi par le fait que l’histoire se déroule en Allemagne, le récit étant paru en allemand au départ : ça change ! Le résumé avait évidemment finit de retenir mon attention. J’étais curieuse de voir comment Edvard allait bien pouvoir jongler avec Jason. Cependant, c’est une histoire tout à fait différente que j’ai pu découvrir. Lorsque l’on commence le roman, Jason existe déjà. On n’a que de très petits bouts de conversations entre Constance et Jason. Je l’avoue, au départ, cela m’a un peu déçu car ça n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais en lisant la quatrième de couverture… Néanmoins, l’histoire est peut être mieux ainsi ! Zoë Beck nous offre une histoire d’amitié adolescente tout à fait intéressante avec des personnages très attachants.
Plusieurs thèmes importants sont abordés avec légèreté. En effet, on évoque le harcèlement possible au collège mais aussi la puberté et ceux qui sont un peu « en retard » par rapport aux autres dans le développement. L’auteure soulève habilement la question de la sexualité et de l’adolescent qui se cherche avec la question de l’homosexualité mais aussi les exagérations des adolescents et leurs sentiments à fleur de peau : quand quelque chose ne va pas, c’est déjà « la fin de [ma] leur vie » !
Cette histoire, c’est bien plus une histoire d’amitié et de solidarité qu’une histoire d’amour.
Il soulève habilement la question des dangers des réseaux sociaux et d’internet en général pour les plus jeunes d’entre nous. Point de morale là dedans, le roman n’a pas la prétention de donner une leçon. L’histoire démontre simplement qu’il est très facile pour qui que ce soit de se faire passer pour ce qu’il n’est pas et donc que l’on ne sait jamais vraiment qui l’on rencontre, à qui l’on parle et si ce qui est dit est vrai.
Je pense que ce récit dénonce aussi une espèce de « folie » d’internet avec la création d’un buzz très important grâce à un engouement rapide des utilisateurs de réseaux sociaux. On peut réellement faire croire et dire n’importe quoi, il y aura toujours des milliers de personnes pour y croire et même parfois pour en profiter et faire parler d’eux !
L’histoire est racontée sous la forme d’un journal intime et cela m’a vraiment beaucoup plu ! Il y a la date et l’heure à chaque fois et de ce fait, il est impossible de se sentir perdu ! On a donc évidemment un point de vue unique : celui d’Edvard.
J’ai trouvé la plupart des personnages très attachants et tous avec une particularité les rendant uniques et facilement identifiables. On ne confond pas, c’est très appréciable.
Je n’ai néanmoins pas vraiment réussi à me glisser dans la peau d’Edvard. J’ai parfois trouvé ses réflexions trop idiotes (surement de façon intentionnelle de la part de l’auteure d’ailleurs !)
Le livre est court et saura agréablement vous distraire durant un week-end ou même sur la plage vu que les vacances approchent à grands pas ! Une fois commencé, on souhaite savoir la suite. Il y a quelques rebondissements et la fin est plutôt sympathique. Je n’ai, certes, pas été transcendée par cette histoire mais cela reste une lecture agréable.
En conclusion, Fake ! Fake ! Fake ! est une très belle histoire de solidarité et d’amitié racontée sous la forme d’un journal intime. Zoë Beck a réussi à évoquer des sujets parfois assez durs en gardant un récit frais, drôle et léger.
- Une belle histoire d’amitié et de solidarité
- Des personnages attachants dans leur singularité
- Un récit assez court
Une histoire qui a l’air belle et bien pour les ados, mais je ne suis pas très tentée…