
Pour Naomi, adolescente timide et réservée, rien ne va plus : elle est obligée de déménager pour suivre sa mère et son copain à Dijon ! Au programme : maison délabrée, beau-père insupportable… et nouveau collège. Comment se refaire des amis quand on n’ose pas parler ? La vie perd toutes ses couleurs pour Naomi, jusqu’au jour où sa grand-mère lui offre un kaléidoscope peu ordinaire… Lorsqu’elle regarde à travers, la jeune fille voit des portes s’ouvrir sur des mondes inconnus et fabuleux, qui lui promettent des heures d’évasion. Arbres aux mille secrets, créatures cruelles et merveilleuses, nature changeante aux décors inconnus… À force de fuir la réalité, Naomi ne risque-t-elle pas de se perdre un peu plus… ?
Auteur: Marie Caillet
Edition : Castelmore
Date de sortie : 15 mai 2019
Prix : 14,90 € voir sur Amazon
280 pages
À la frontière entre imagination et magie…
L’histoire
Dans ce roman, nous suivons Naomi qui doit déménager de Paris à Dijon avec sa sœur et sa mère, mais aussi son nouveau beau-père… ! Au programme : nouvelle maison, nouvelle école, nouveaux amis à rencontrer… et pour la jeune fille réservée, c’est surement un peu trop demander. Grâce à sa grand-mère, elle va découvrir un mystérieux kaléidoscope qui va lui ouvrir les portes d’un monde merveilleux…
Mon avis
J’ai beaucoup apprécié cette histoire, et plus j’y repense, plus je la trouve profonde et dotée d’une double lecture possible.
On se retrouve confronté à une situation compliquée que vivent bon nombre d’adolescents : une famille recomposée dans une nouvelle ville et une nouvelle école, le tout avec une touche de harcèlement scolaire.
Pour faire face à tout ça, Naomi va se réfugier dans le plus merveilleux monde qui soit : celui inventé par son imagination. À l’aide de son kaléidoscope, elle va se retrouver dans des lieux défiants les lois de la nature. Grâce à ce monde aux possibilités infinies, elle va se retrouver capable d’affronter ses difficultés.
Cette idée du kaléidoscope est fascinante et j’ai trouvé qu’il remplissait surtout le rôle d’un objet transitionnel, comme un doudou pour un enfant. Naomi va alors pouvoir passer de son ancienne vie à la nouvelle, tout en réfléchissant sur ses relations et en pouvant mieux discerner la personnalité de ses camarades. Elle va s’investir dans cet univers et se donner des responsabilités qui vont la faire mûrir et la rapprocher d’autres personnages ayant aussi ce besoin d’imaginaire pour s’évader de la réalité.
D’ailleurs, j’ai adoré le fait de retrouver le doudou dans tout ça, un objet transitionnel dans l’objet transitionnel : tout était clair.
De plus, l’idée du kaléidoscope est d’une finesse incroyable. Un kaléidoscope est un instrument d’optique qui déforme la réalité et c’est exactement ce dont Naomi avait besoin ici : une déformation de la réalité à l’aide de son imagination infinie qui lui permet d’accepter petit à petit sa nouvelle vie.
Enfin, je finirai simplement par dire que cette histoire n’a pas forcément l’air très originale ou addictive ou simplement ahurissante, mais elle est très travaillée et très profonde. C’est vraiment ce côté-là que j’ai véritablement adoré : l’évolution de Naomi au contact de cet objet a été réellement fascinante pour moi.
Conclusion
Kaléidoscope est un roman surprenant de finesse qui nous emporte dans des univers merveilleux où tout est possible. J’ai aimé le côté double lecture qui le rend accessible à tous les âges et les messages qui y sont passés concernant des thèmes très importants de l’adolescence. La plume de Marie Caillet m’a beaucoup plu et j’ai hâte de découvrir ses autres titres.
Entre la couverture carrément canon et ce que tu en dis… Je n’ai plus qu’à 🙂