
Harlem. Xiomara a 15 ans et un corps qui prend plus de place que sa voix : bonnet D et hanches chaloupées. Contre la rumeur, les insultes ou les gestes déplacés, elle laisse parler ses poings. Étouffée par les préceptes de sa mère (pas de petit ami, pas de sorties, pas de vagues), elle se révolte en silence. Personne n’est là pour entendre sa colère et ses désirs. La seule chose qui l’apaise, c’est écrire, écrire et encore écrire. Tout ce qu’elle aimerait dire. Transformer en poèmes-lames toutes ses pensées coupantes. Jusqu’au jour où un club de slam se crée dans son lycée. L’occasion pour Xiomara, enfin, de trouver sa voix.
Auteur: Elizabeth Acevedo
Edition : Nathan
Date de sortie : 29 août 2019
Prix : 16.95 € voir sur Amazon
384 pages
J’ai lu ce roman en lecture commune avec Maud et Séverine
Un roman fort aux thèmes importants…
L’histoire
Dans cette histoire, nous suivons Xiomara au rythme de ses poèmes, au rythme de ses slams alors qu’elle traverse l’adolescence tant bien que mal.
Mon avis
J’étais déjà rodée dans la lecture en vers grâce à Moon Brothers et j’ai donc décidé de poursuivre sur ma lancée… et j’ai été agréablement surprise !
J’ai trouvé que c’était rythmiquement plus intéressant et j’ai apprécié les rimes. En effet, j’ai beaucoup de mal avec les vers libres et là, j’ai pu allègrement slamer dans ma tête sans problème !
Je dois dire que j’ai globalement bien apprécié ma lecture. On y retrouve des thèmes importants à l’adolescence comme le changement physique considérable, parfois trop rapide pour qu’on réussisse à l’appréhender de suite; mais aussi la pression familiale notamment ici concernant la religion. Les parents de Xiomara accorde une importance capitale à la religion, tant qu’il lui est même impossible de poser une question sans se faire réprimander. J’ai beaucoup apprécié le fait qu’elle s’insurge contre cette pression qu’elle ne comprend pas. La religion est très présente, mais je pense que c’est en effet un côté parfois trop important dans certaines familles américaines.
Malheureusement, je pense qu’il est évident que ce roman, comme par exemple The Hate U Give, parlera davantage au peuple états-uniens qu’à la petite française que je suis. Il y a certains points qui ne se rencontrent pas en France, même si on peut bien sur réaliser un certain parallèle. C’est tout de même bien plus présent et pressant aux USA.
J’ai tout de même beaucoup apprécié le personnage principal et son épanouissement au contact du slam. Je regrette que la problématique liée à son frère n’ait pas été un peu plus exploitée, mais j’ai globalement passé un agréable moment de lecture.
Conclusion
Signé poète X est une histoire écrite en slam qui rythmera cette histoire tout du long. La religion, l’adolescence et les discriminations sont au coeur de ce récit bien plus parlant je pense lorsque l’on habite au cœur des USA, mais qui peut toucher notre petit quotidien français par petites touches.
Un truc bien
quand on est amie avec quelqu’un,
c’est qu’on l’aide à devenir
elle-même, mais en mieux,
on lui donne un refuge
contre la solitude.
J’ai appris à ne plus m’énerver.
Parfois la meilleure façon d’aimer
quelqu’un
c’est de le laisser.