
Mon avis sur Trembler te va si bien de Wataya Risa publié par les éditions Philippe Picquier.
Auteur : Wataya Risa
Edition : Philippe Picquier
Date de sortie : 5 septembre 2013 (poche octobre 2015)
Prix : 6.50 € Voir sur Amazon
143 pages
Résumé de Trembler te va si bien
« Etô Yoshika, vingt-six ans. Nationalité japonaise, groupe sanguin B, employée à K.K. Maruei, facilement acnéique. Copain zéro, économies zéro. Loyer mensuel 75 000 yens. Ce que je déteste : les glandeurs. Ce que j’aime : le ragoût de bœuf. Ma passion du moment : chercher sur Wikipédia les espèces animales éteintes. » Yoshika a la tête dans les étoiles et deux amoureux. C’est une jeune ingénue qui cherche sa place dans l’univers et se demande parfois si elle n’est pas elle-même une espèce en voie d’extinction. Elle raconte avec une telle drôlerie ses incertitudes amoureuses que ça crépite à chaque ligne comme une étoile lointaine, ou comme un tube au néon sur le point d’imploser. Un roman faussement léger, férocement lucide et d’un humour réjouissant. »
Cette critique sera courte car le roman est court, je l’ai effectivement fini en trois jours (et j’aurais pu le finir en un jour si je n’avais pas eu stage). J’ai beaucoup aimé cette histoire, c’est un roman léger mais on sent que le mal-être de Yoshika est réel, je trouve que c’est un bon roman pour se détendre, à lire entre deux gros livres par exemple.
En ce qui concerne les personnages, comme pour Je reviendrai avec la pluie, il y en a peu. Je ne sais pas si c’est spécifique à la littérature Japonaise, ou à cette auteure, que j’aime beaucoup, mais c’est comme ça. Nous avons donc le personnage principal, Yoshika, une jeune adulte de 26 ans qui n’a honnêtement pas une vie passionnante. Elle est partagée entre un amour à sens unique pour Ichi, qu’elle entretient depuis déjà 12 ans, et une vraie relation avec un homme qu’elle n’aime pas vraiment, Ni. J’ai, à ce propos, beaucoup aimé le jeu de mots sur les noms des personnages. Effectivement, Ichi signifie 1 et Ni ‘2’, on comprend donc que dans le cœur de Yoshika c’est Ichi qui vient en premier, bien évidemment.
Il n’y a pas énormément d’action, on suit surtout les pensées, les doutes, les souvenirs, et surtout les grosses illusions du personnage. Dès la première partie, on est immergé dans la tête de Yoshika. On suit entièrement sa réflexion, même si au final on ne comprend pas toujours ses choix, car ce qu’on lit vraiment, ce sont les mensonges qu’elle se raconte à elle-même. C’est au lecteur de choisir s’il veut y croire également, ou pas.
On voit donc l’évolution de sa relation avec Ni, ce qu’elle pense de lui, et on est plutôt intrigué de savoir si finalement, elle va tomber amoureuse de lui, ou non. De plus, comme elle revoit Ichi, cela ajoute un peu de piquant à l’histoire. C’est aussi là qu’on se rend compte de l’état psychologique de Yoshika… Pas très glorieux ! Elle n’a jamais regardé Ichi en face, ou même regardé tout court. Il n’a toujours été présent que dans un coin de son champ de vision, et elle en est follement amoureuse, à évincer tous les autres hommes qui tenteraient de la séduire (bon, en même temps ils ne sont pas très nombreux non plus). Ça me rappelle un peu moi quand j’étais au collège et même au lycée, c’est mignon un amour illusoire comme ça, à sens unique, pour quelqu’un qui ne nous remarque même pas. Mais c’est mignon au lycée, pas quand on a 26 ans. Au final, même si on éprouve de la sympathie pour Yoshika, on la trouve assez pathétique en même temps.
Il a été dur de choisir un seul extrait, car il y a plusieurs passages qui sont très représentatifs du livre, du style de l’auteure et du personnage. En plus, tous les extraits que je choisissais étaient toujours tellement longs, parce que moi dès que je commence à lire une phrase de ce bouquin, je n’arrive plus à m’arrêter.
Mais moi, je veux Ichi. Je n’ai pas besoin de Ni. Celui que je veux, c’est Ichi.
Ichi, mon étoile à moi. Ma fraise sur l’assiette que j’ai laissée jusqu’au bout sans la manger. Et que je suis en train de perdre sans même l’avoir touchée. Pas par désillusion, non, ni parce qu’il m’a envoyée paître quand je lui ai avoué mes sentiments, ni parce qu’il avait déjà une copine, juste parce que c’est mort. Cet amour à sens unique qui était parti pour durer éternellement et devenir l’oeuvre de ma vie a dépassé la date de péremption.
En tous cas, l’histoire est loin d’être ennuyeuse, elle m’a captivée, j’avais toujours envie de savoir ce qui allait se passer ensuite. Je trouve que c’est un roman léger qui se lit bien, je le conseille à qui veut se détendre. Quant à la fin… Pas de spoilers bien sûr, mais j’ai trouvé que ça se finissait un peu vite par rapport aux événements qui venaient de se passer. De plus, ce n’est pas exactement la fin que j’attendais, ce qui est plutôt une bonne chose. J’aurais juste préféré un petit développement de plus. Honnêtement le livre est très bien, j’ai juste trouvé Yoshika vraiment agaçante par moment. En tous cas, vu que c’est un livre court, d’un peu plus de 100 pages, ça vaut vraiment le coup de give it a try !
Une petite citation bonus car c’est tellement vrai :
La virginité, c’est comme la petite housse pour ranger le parapluie […]. On voudrait bien s’en débarrasser, mais on se dit qu’on ne sait jamais […]. Si on la perd par hasard, tant pis, mais la perdre exprès, quand même pas.
Connaissez-vous ce livre ? L’avez-vous déjà lu ? Avez-vous envie de le lire ?
Je ne connaissais pas du tout l’auteur. Ton avis m’a donné envie de rajouter ce livre dans mes envies Booknode !
J’ai juste un peu peur que ce soit long et sans actions même si ce n’est que 100 pages. Mais je vais y donner une chance