Une cosmologie de monstres de Shaun Hamill

La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d’un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres. Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?

Auteur : Shaun Hamill

Edition :  Albin Michel Imaginaire

Date de sortie : 2 octobre 2019

Prix : 24 € voir sur Amazon

416 pages

 

 

ce que j'en pense 2

Une saga familiale sur fond de monstrueuses étrangetés…

L’histoire

Dans ce roman, nous suivons la famille Turner sur pas moins de 3 générations, allant de 1968 à 2013 et c’est vraiment la force de cette histoire. Rempli de références lovecraftiennes sans pour autant l’imiter, ce récit nous emmène dans un tourbillon d’étrangetés.

Mon avis

Je dois admettre que je ne m’attendais pas du tout à ça et cela m’a un peu décontenancée pendant une bonne moitié du roman ! La quatrième de couverture ne contient pas de réel résumé et donc je m’attendais davantage à un récit horrifique qu’à une saga familiale ! Je m’attendais vraiment à avoir peur et ça n’est pas ce que j’y ai trouvé. Alors bien sur, j’ai d’abord été un peu déçue, mais en y repensant, j’ai tout de même beaucoup apprécié cet ouvrage.

L’histoire contient des monstres bien sûr, qu’ils aient un long museau et de belles dents ou l’apparence humaine la plus banale. Vous l’aurez compris, les monstres ici présentés sont de toutes sortes : des bêtes horrifiques, des gens déguisés en monstres, ou l’inverse d’ailleurs. Le récit tourne aussi beaucoup autour de la culture de la peur, des frissons, via notamment des attractions comme les premières maisons hantées et on a une vision assez immersive de ces entreprises hors du commun via cette famille passionnée. D’ailleurs, nous suivons une famille vraiment très particulière aux personnalités très singulières. On s’attache à chacun des personnages, malgré leurs défauts et leur étrangeté. J’ai adoré les différents thèmes explorés via chacun de ces membres, allant de la religion à l’homosexualité en passant par la condition de la femme.

De plus, j’ai aimé la touche de fantastique flirtant à la frontière de la maladie mentale. C’est habilement mené, sans en faire trop et c’est toujours un questionnement intéressant à soulever dans ce genre de récit.

De ce fait, vous l’aurez compris, passé la déception de ne pas avoir plus peur que ça, Shaun Hamill m’a globalement embarquée avec lui dans son histoire générationnelle mêlant à la fois l’horreur des événements de la vie à l’horreur fantastique qui finit par nous donner quelques frissons, revêtant petit à petit comme un air de sacrifice.

Conclusion

Une cosmologie de monstres a été une lecture intéressante et surprenante, moins horrifique qu’intrigante. Les monstres revêtent ici différents habits et se cachent à la fois dans l’imaginaire, la maladie mentale, mais aussi dans des événements de la vie quotidienne. 

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